Partir en écriture
Une initiative unique de soutien à l’écriture

L’origine de Partir en écriture

Tout est poétiquement parti de là.

« Lors d’un séjour à Lisbonne en 2005, j’ai pris un soir le Ferry pour me retrouver en face de la Ville Blanche, le long d’un quai à l’abandon, et là, tout au bout de cette enfilade d’anciens entrepôts pelés, tagués, squattés , un café posé dans la brumeuse lumière du Tage avec une vue sur le célèbre Pont du 25 Avril 1974. Saudade. Cet endroit s’appelle El Ponto Final.». Le Point Final… Joli début pour une commande d’écriture à des auteurs !

« A l’occasion de mes précédentes mises en scène, j’ai déjà pratiqué l’immersion en terres étrangères seul ou en compagnie d’équipes artistiques. Ce fût le cas au Japon avant la création du texte Hiroshima mon amour de Marguerite Duras, au Bénin puis au Burkina Faso avec la coproduction du spectacle Papiéritudes écrit par Euloge Béo Aguiar, puis en Suède, sur l’île de Faro pour l’adaptation du film Persona de Bergman par Pascale Lemée (Lettres d’Elisabet Vogler à son fils), et plus récemment aux Iles Lofoten en Norvège pour préparer Mattis, adaptation du roman de Tarjei Vessas, Les oiseaux.

« D’autres expériences de répétitions dans des sites isolés ont été menées ces dernières saisons, les îles de Sein, de Ouessant, Belle-Ile en mer ont ainsi accueilli auteurs, scénographes, photographes et comédiens du Théâtre de la Tête Noire pour des sessions de réflexions, d’écritures, d’expérimentations sur les spectacles en cours d’élaboration. De là s’est confirmé un intérêt grandissant pour les récits de voyage et par conséquent pour les écrivains voyageurs. »

Commande d’écriture, aubaine ou galère ?

J’avais envie d’interroger cet espace particulier qui consiste à dire à un auteur : « Votre écriture nous intéresse, accepteriez-vous d’entrer dans nos contraintes et d’y trouver suffisamment d’enjeux personnels pour vous permettre de rester au cœur de votre désir d’écrivain ? ». A partir de là, comment faire pour que la commande ne soit ni réductrice, ni trop imprécise ? L’idée d’une destination plutôt qu’un sujet m’est apparue plus ouverte ; chaque auteur pouvant déterminer sa propre forme sans contrainte de distribution préalable, sans durée imposée et surtout sans thème pré-établi. Le théâtre voulait juste se positionner dans un rôle incitatif, déclencheur et en aucun cas dans celui d’un passeur de commandes avec obligation de résultats.

Les écrits « attendus » se doivent d’être dans le mouvement même de la démarche poétique de l’écrivain. Je veux inscrire cette commande en dehors de ces parenthèses professionnelles qui se multiplient et qui font courir le risque d’une instrumentalisation des auteurs, à l’écart donc des propositions performances éphémères et ludiques et assez loin des opérations dites d’action culturelle avec auteur associé. Cela ne signifie pas pour autant qu’il s’agit d’une carte blanche pour touristes littéraires. Les auteurs l’ont bien compris puisque tous se sont engagés dans des voies alliant fiction issue de leur imaginaire et échanges concrets avec les pays rencontrés ». Patrice Douchet

Les auteur.rice.s partis en écriture


2021-2022

Chacun recèle en lui une forêt vierge, une étendue de neige où nul oiseau n’a laissé son empreinte. Virginia Woolf

Agathe Charnet - des forêts en France et en Europe, Norvège (automne 2023).   Texte : Nous sommes la forêt (à paraître en juin 2024).
Catherine Monin - Islande (mai 2022). Texte en cours d’écriture.

2019-2020
La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil. René Char

Elemawusi Agbedjidji - Prix Text'Avril 2019 - Ax-les-Thermes (juin 2020). Texte : La Cité des papillons.
Fabien Arca - Mississipi (juillet 2023). Texte en cours d’écriture.
Penda Diouf - Japon (octobre 2023). Texte en cours d’écriture.

2017-2018
La valeur des choses n'est pas dans la durée mais dans l'intensité où elles arrivent. C'est pour cela qu'il existe des moments inoubliables, des choses inexplicables et des personnes incomparables. Fernando Pessoa

Ingrid Boymond - Prix Text'Avril 2017 - Chili (novembre 2017).
Lucie Depauw - Cambodge (février 2018).

2015-2016
Le monde qui vous monte au coeur, note issue du Poids du monde, journal de Peter Handke

Philippe Malone - Ecosse. Texte : Sweetie, éditions Espaces 34.
Stéphanie Marchais - Grèce. Texte : Chien Sauter gorge.
Sandrine Roche - Islande. Texte : Je-Manifeste (essai sur la motte).

2012-2013
À la recherche des territoires perdus

Alexandra Badea - Japon. Texte : La Terre Tremble
William Pellier - road-movie en mobylette de Lyon à Orléans
Sabryna Pierre - Suède. Texte Texte : Incroyable, lecture Text'Avril 2016
Luc Tartar - Mexique. Texte : Ayam, éditions Lansman, lecture Text'Avril 2016

2010-2011
Est-ce que je parle du monde quand je parle de moi ?

Carine Lacroix - Grèce. Texte : A Cran.
Sylvain Levey - micro-voyages à 3 kms heure. Texte : Gros, lecture Text'Avril 2017.
Dominique Paquet - Mongolie. Texte : La Curiosité des Marmottes.
Sabine Tamisier - Alpes françaises. Texte : Galino, éditions Théâtrales.

2008-2009
À partir d'une image (photographique, picturale ou mentale)

Jalie Barcilon - Egypte. Texte : Road-movie Alzheimer, création en 2012 à Evreux, accueil au Théâtre de la Tête Noire.
François Cervantes - Espagne. Texte : La vie de Phano.
Claudine Galea - Budapest. Texte : Leurs Vies silencieuses.

2006-2007
El ponto final (Le point final)

Philippe Aufort - Forêt amazonienne (Pérou). Texte : L'Homme sans.
Gérald Dumont - Chine par le transsibérien. Texte : TaklaMakan, édité aux Editions Lansman. Prix de L'InédiThéâtre. Création en mai 2011. Accueil au Théâtre de la Tête Noire en 2012.
Gilles Granouillet - Ukraine. Texte : Vesna, édité à Actes Sud-Papiers et créé en 2007. Accueil au Théâtre de la Tête Noire et tournée en Ukraine.
William Pellier - Ile du Spitzberg. Texte : Vesterne, prix d'écriture théâtrale de Guérande en 2013 et l'aide à la création du CNT en 2014.
Karin Serres - Lisbonne. Texte : Marzia, éditions Théâtrales. Création à Lisbonne dans une traduction portugaise en janvier 2011.
Carole Thibaut - Ile de Ouessant. Texte : L'Ile.